MONSTRE

Pénétrez dans un véritable peep-show et rejoignez l’une des douze cabines qui entourent la scène circulaire.
Installez-vous. Le miroir devant vous devient fenêtre, et derrière la vitre, le monstrueux objet du désir apparaît, mais pour combien de temps ? C’est un peep-show oui, mais un peep-show « monstre » donc colossal, cruel, et phénoménal réunissant des performers, drag queen, clubkid, ou venant du théâtre et de l’art contemporain.

 

En trois mots : peep-show, monstre et freak show

Le peep-show, de l’anglais « to peep » « jeter un coup d’œil », est un lieu où l’érotisme naît du désir de voir. Voir ce qu’il y a derrière le rideau, voir l’image manquante. L’objet du désir apparaît puis disparaît, c’est de ce jeu de voile, de ce jeu de montré / caché, pas tout à fait maîtrisé par le spectateur que naît le plaisir érotique.

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Dans ce peep-show vous trouverez des monstres, des êtres fascinants qui vous permettent d’apprivoiser vos peurs en leurs donnant un visage. Les monstres sont aussi ces autres, ces figures d’altérités qu’un groupe déteste communément pour mieux se réunir. Ces boucs émissaires, qu’on finit souvent par sacrifier pour retrouver la paix sociale.

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A la fois dedans et dehors, les monstres doivent trouver les marges dans lesquelles leur existence est tolérée. Dans notre performance c’est au peep-show freaks qu’ils résident. Un endroit hors du temps et de l’espace social, où tout est possible, un non-lieu où le plus bizarre, le plus naïf et le plus obscène peuvent prendre place.

Un endroit où les monstres se livrent, se montrent, se donnent. Tout entier. Se mettent à nu. Au sens propre, comme au figuré. Un endroit de sublimation où l’anormalité est en pleine lumière, où la honte devient fierté.

Blessure fabuleuse couverte de paillettes dorées.